Bento La Lôt
J'ai découvert les feuilles la lôt en novembre de cette année, oui je m'en souviens très bien car c'était le lendemain de mon anniversaire mes gentils voisins Christine et Dédé m'ont invité dans un resto asiatique où ils sont des habitués, d'ailleurs le patron Tsang (pas sûre de l'ortho) est très gentil, entre deux plats il venait nous faire des tours de magie totalement bluffant. Le boeuf la Lôt est le plat préféré de Christine, perso je n'avais pas choisi ce plat, et j'aurais dû.
Quelle ne fut pas ma surprise lorsqu'en allant chez Indiana Market je découvre au rayon frais un gros sachet de feuille avec marqué dessus "feuilles La Lôt". Vous pensez bien que j'ai sauté dessus, et c'est là que je me suis dis : zut j'aurais dû y goûter au resto pour savoir ce qu'il y avait dedans a part le boeuf.
Cette herbe principalement utilisée en Asie du sud-est, est rarement cultivée. Dès qu'elle trouve un coin humide et ombragée, elle se développe. Pour beaucoup elle n'est qu'une mauvaise herbe, mais ceux qui la connaissent ne peuvent plus cuisiner sans.
Elle prends parfois, à tort, le nom de feuille de bétel - un autre poivrier - mais les feuilles de la-lot sont plus fines et plus tendres. En cuisine thaïlandaise, les feuilles de la-lôt forment des papillotes. Ce sont les [miang], ils peuvent contenir toute chose comestible, leurs variétés ne s'arrêtant qu'à l'imagination du cuisinier.
Au Laos, on le retrouve en salade, en Malaisie, haché dans le [nasi ulam] (riz aux herbes) ou pour envelopper le otak otak (pâte de poisson relevée). Le la-lôt a le grand avantage par rapport au feuilles de bananier ou de cocotier qu'en plus d'apporter son parfum délicat, il est comestible.
Il faut noter que la feuille de la-lôt crue, quasiment sans parfum, développe un arôme fugace à la cuisson. Cet arôme s'accorde particulièrement bien avec la viande de bœuf, comme dans les brochettes vietnamiennes (Bo cuôn la lôt).
[source : Ici]
Coup de chance il y avait aussi dans le rayon des nouilles fraîches, et pour 1 € 50 j'ai eu un énorme paquet de feuille La Lôt.
Dans un saladier j'ai mélangé du boeuf haché, du nuoc mam, un petit oignon haché, un peu de soja sucré et rien de plus car comme les feuilles ne dégagent aucun parfum j'avais peur qu'avec trop d'épices je ne sente pas du tout leur goût.
J'ai roulé cette préparation au millieu du feuille à la façon des nems et j'ai fermé avec un cure-dents en bois puis je les ai cuit dans un peu d'huile de sésame à feu doux pendant 3 minutes en les retournant plusieurs fois. Au resto c'était servi avec une petite sauce séparée, apparement du nuoc-mam et des brisures de cacahouettes.
Sur des nouilles chinoises fraîches c'était extra, avec du riz parfumé ça doit l'être tout autant.
Je suis très contente d'avoir fait cette découverte, seul blème il me sera difficile de prévoir de faire ce plat car chez l'Asiat ce genre de plante n'est pas toujours là, il faut tomber dessus ou alors habiter ou travailler pas loin du supermarché.